Église Saint-Médéric
L’Église Saint-Médéric à Saint-Méry est inscrite aux Monuments Historiques depuis 1949.
Vers la fin du 7e siècle, Saint-Médéric, abbé de Saint-Martin d’Autun, partit en pèlerinage sur les tombeaux de Saint-Denis et Saint-Germain, à Paris, en compagnie d’un jeune moine du nom de Frodulphe. La route fut longue car l’abbé, vieillissant et fatigué, dut souvent s’arrêter pour prendre du repos. C’est ainsi que Médéric et Frodulphe firent halte en un endroit désert à proximité de Paris, où fut ensuite élevée une chapelle en souvenir de l’abbé pèlerin, dont la charité, la piété et les miracles avaient frappé les populations. Bientôt quelques maisons vinrent se grouper autour de l’édifice placé sous le vocable de Saint-Médéric dit Saint-Merry, Saint-Merri ou encore Saint-Méry.
Comme de nombreux édifices religieux, l’église du village mentionnée dès le 12e siècle, a subi de multiples modifications au cours des siècles passés.
Construite sur une pente à forte déclivité, elle est constituée de deux parties distinctes : une partie basse – la nef – et une partie haute comprenant le chœur, le collatéral sud et le clocher. La sacristie a été construite en 1824.
– La nef comporte 4 travées de voûtes à croisées d’ogives, lesquelles cachent une charpente médiévale pouvant dater du 15e siècle. Cette voûte en briques de plâtre réalisée en 1888 a remplacé l’ancienne voûte romane de 5 travées.
– Le chœur et le collatéral sont constitués chacun par trois travées de voûtes à croisées d’ogives du XVIe siècle. Celles-ci s’appuient sur les chapiteaux sculptés en feuilles contournées des piliers cylindriques et sur des consoles (masques) du 12e siècle.
– Le clocher à grande flèche octogonale culmine à une vingtaine de mètres et n’abrite qu’une seule cloche, « Hélène Camille », installée en 1892. Les registres paroissiaux mentionnent deux baptêmes de cloches (1702 et 1742).
L’église abrite de nombreux objets protégés au titre des Monuments Historiques : tableaux, bancs de fidèles, plaque funéraire, peinture monumentale…
Le décor intérieur :
– La peinture murale (du 16e siècle, repeinte au 19e) qui orne la voûte du chœur représente « Les Quatre Evangélistes ». Elle pourrait être l’œuvre de l’atelier d’un des maîtres de la Renaissance (le nom du Primatice a souvent été avancé, sans aucune certitude).
– Les statues de Saint-Merry (à gauche de l’autel) et de saint Eloi (à droite) en bois polychrome datent du 16e siècle, repeintes au 20e.
– La statue de Saint-Vincent (du 17e siècle) et un petit tonneau sculpté près de la chaire, rappellent le passé de Saint-Méry, autrefois village de vignerons.
– L’autel en pierre sculptée et en mosaïque (1827) représente sur le devant la Cène des disciples d’Emmaüs et sur les côtés les figures allégoriques du Pain et du Vin.
– Le banc d’œuvre en bois sculpté et doré, les bancs avec portillons, la chaire à prêcher et le confessionnal sont du 19e siècle. Le lutrin est peut-être du 18e siècle.
– Les tableaux : « Jésus parmi les Docteurs de la Loi » réalisé au 17e siècle offre – pour certains spécialistes – des similitudes avec des œuvres de Le Sueur, « Saint Charles Borromée » et « Saint Jean tenant un calice ».
Tous les vitraux datent de la fin du XIXe siècle.
A remarquer : la marche qui mène à l’autel provient du réemploi d’une ancienne dalle funéraire qui a été sciée. Cette dalle est celle de Bienvenue Reine de Champrond, décédée en 1547, épouse de Nicolas de Louviers, seigneur de la Motte-Saint-Merry.
Type de patrimoine culturel
Site et monument historique
Thèmes
- Patrimoine historique
- Patrimoine religieux
- Eglise
Catégories
- Site et monument historique inscrit
Accès libre.
Du 01/07 au 31/08, tous les jours de 9h à 19h.
Ouverte en juillet et août.
Mis à jour le 04/11/2024
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